Salle du dictionnaire au Musée de Trévoux
©Salle du dictionnaire au Musée de Trévoux|Paula GARCIA

Quand le dictionnaire de Trévoux

rayonnait sur l'Europe des Lumières

Le Dictionnaire et Les Mémoires de Trévoux, des trésors qui font partie de l’héritage littéraire et de l’histoire trévoltienne.

L'épopée littéraire de Trévoux

Au 17ème siècle des imprimeurs-libraires lyonnais s’installent à Trévoux, afin de contourner la censure française.  Trévoux n’est alors pas en France, c’est la capitale de la Souveraineté de Dombes, située sur la rive impériale de la Saône. L’autorité du roi ne s’y exerçant pas de manière directe, certains corps de métier y trouve des conditions plus favorables au développement de leur activité.

Anne-Marie-Louise d‘Orléans, souveraine de Dombes, accorde en 1671 à un imprimeur-libraire lyonnais l’autorisation d’ouvrir une imprimerie à Trévoux. Peu à peu l’activité se développe, le duc du Maine, successeur d’Anne-Marie-Louise d’Orléans, va l’amener à son essor au 18ème siècle, période à laquelle elle passe aux mains des imprimeurs-libraires parisiens ; sa réputation devient européenne. Au début du 18ème siècle la Compagnie de Trévoux, regroupement de libraires, fondée par Étienne Ganeau, compte une trentaine de personnes et sept presses. L’atelier semble encore fonctionner par à-coups au bénéfice d’autres Lyonnais et Parisiens jusqu’à l’annexion de la principauté de Dombes au Royaume de France en 1762.

Le Dictionnaire de Trévoux

Le Dictionnaire de Trévoux est imprimé de 1704 à 1771, d’abord à Trévoux puis à Nancy et Paris. Il est un témoin précieux de la vie au 18ème siècle et rend compte des aspects linguistiques mais aussi scientifiques, techniques, philosophiques et religieux. Il est alors diffusé dans toute l’Europe. L’ouvrage est en partie coordonné par les Jésuites, mais des auteurs laïcs collaborent également. En constante évolution au fil de ses éditions, le Dictionnaire de Trévoux, à la différence de l’Encyclopédie, valorise les parlers locaux à une époque où l’on combat les patois. Il est décrié par Voltaire ce qui donna lieu à quelques passes d’armes, par publications interposées, avec le Jésuite Berthier, rédacteur du journal de Trévoux.

Les Mémoires de Trévoux

Car, outre le Dictionnaire, les Jésuites impriment également le Journal (ou Mémoires) de Trévoux. Il s’agit d’une collection d’ouvrages  de petit format faisant la critique de toutes les publications de l’époque, dans les sciences, les arts et les lettres.

Aujourd’hui, sur les vitres des façades de l’espace culturel La Passerelle, quelques-unes des définitions du Dictionnaire ont été reproduites pour inciter à venir le découvrir au Musée Trévoux et ses Trésors où il est exposé.

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