Au 17ème siècle des imprimeurs-libraires lyonnais s’installent à Trévoux, afin de contourner la censure française. Trévoux n’est alors pas en France, c’est la capitale de la Souveraineté de Dombes, située sur la rive impériale de la Saône. L’autorité du roi ne s’y exerçant pas de manière directe, certains corps de métier y trouve des conditions plus favorables au développement de leur activité.
Anne-Marie-Louise d‘Orléans, souveraine de Dombes, accorde en 1671 à un imprimeur-libraire lyonnais l’autorisation d’ouvrir une imprimerie à Trévoux. Peu à peu l’activité se développe, le duc du Maine, successeur d’Anne-Marie-Louise d’Orléans, va l’amener à son essor au 18ème siècle, période à laquelle elle passe aux mains des imprimeurs-libraires parisiens ; sa réputation devient européenne. Au début du 18ème siècle la Compagnie de Trévoux, regroupement de libraires, fondée par Étienne Ganeau, compte une trentaine de personnes et sept presses. L’atelier semble encore fonctionner par à-coups au bénéfice d’autres Lyonnais et Parisiens jusqu’à l’annexion de la principauté de Dombes au Royaume de France en 1762.