Le tirage d'or et d'argent
Situés en dehors du Royaume de France, les Princes Souverains de Dombes avaient eu soin de favoriser l’essor de l’économie locale par un certain nombre d’avantages par rapport aux territoires voisins. Par exemple, le travail des métaux précieux y était beaucoup moins taxé qu’en France, et l’on pouvait y détenir une argue à titre privé. Cette machine servait à étirer les bâtons d’or et d’argent avant de pouvoir en faire du fil pour alimenter les broderies et passementeries. En France, il existait un monopole d’état sur les argues royales, uniquement implantées à Paris et à Lyon, auprès desquelles il fallait acquitter des taxes pour pouvoir étirer le métal précieux. Les tireurs d’or et d’argent se sont donc établis et ont pu prospérer à Trévoux jusqu’au 19ème siècle. En effet, même après le rattachement de la Dombes à la France en 1762, cette industrie a perduré car le roi a institué à Trévoux une argue royale afin d’y préserver cette activité.